Masque yaouré Kpwan
Le Masque africain, objet de décoration et symboles de quelques cauchemars de notre enfance.
La conception des masques africains s’effectue de manière artisanale. Ils sont entièrement faits à la main. La sculpture est effectuée sur du bois par des artisans qualifiés.
Dans certaines tribus africaines, le choix du bois à utiliser est primordial. Certains arbres considérés comme ayant des énergies nocives ne doivent pas être utilisés. Seuls les bois qui n’affaiblissent pas le pouvoir de l’image sculptée sont autorisés.
La sculpture d’un masque africain exige un réel savoir-faire afin de perpétuer les croyances de la tribu. Une fois sculpté, le masque peut être peint et des motifs (animaux, héros mythologiques, valeurs morales…) peuvent y être gravés.
Dans la majorité des cultures africaines, les masques ont été à l’origine créés pour être portés durant certaines cérémonies et rituelles. Ces cérémonies peuvent également être des spectacles illustrant des mythologies spécifiques. Il peut s’agir d’une lutte entre le bien et le mal, de l’angoisse de la mort, ou encore du mystère des origines. Les représentations en question ont lieu durant les moments cruciaux de la vie de la communauté : deuil, mariage, rituel de passage à la vie d’adulte…
Le masque est un objet en bois sculpté. Il y a un danseur, un costume, « un esprit » ou un « génie » qui l’habite. C’est un « être sacré », instrument d’harmonie sociale. Il est à la fois une institution religieuse, politique et sociale. C’est un médiateur entre Dieu, les ancêtres et les hommes.
Il intervient dans les décisions politiques, accompagne les semailles et les récoltes, punit les coupables, assure la pérennité du savoir, accueille l’enfant à sa naissance, lui permet de devenir adulte, l’amène au monde de la sagesse et l’accompagne dans sa vie.
Ils peuvent aussi être utilisés dans le domaine économique afin d’assurer le bon déroulement des moissons ou pour apaiser les dieux en cas d’aléas climatiques.
Le danseur qui le porte durant le rituel entre dans une transe profonde, et entre en contact avec des ancêtres.
Le danseur en question apporte les messages de sagesse des ancêtres, et ceux-ci sont interprétés par un sage. En effet, les messages sont généralement des cris ou des grognements difficile à interpréter. Notons par ailleurs que lors de tels rituels, les masques ne sont jamais portés seuls, mais accompagnés d’un costume.
Comme la plupart des pays africains, la Côte d’Ivoire n’autorise pas et n’a jamais autorisé l’exportation des « masques authentiques ». De surcroît, une résolution prise par l’UNESCO interdit, depuis le début des années 1990, de faire sortir masques et statues du continent africain.
Nous présenterons ces objets de décorations. Des copies bien entendu, de grande qualité mais faites par des artisans talentueux et avec des matériaux authentiques.
Chez les Yaourés (Akan) ces masques traditionnels kpan, kplé kplé, ndoma, anoma, apparaissent dans le cadre du culte du Goli au cours duquel plusieurs paires de masques tribaux se relaient. Les Kpwan sont les derniers à se présenter, à la tombée de la nuit.